Le château et sa restauration…

Le  château et son histoire

Dominant le rougier de Camarès et la vallée du Dourdou depuis un éperon rocheux, le château est bâti sur une nécropole du haut Moyen Âge (VIIe– IXe siècle). Les premières traces écrites du château de Montaigut remontent au Xe siècle. On trouve en effet, dans le cartulaire de l’abbaye bénédictine de Gellone, la mention d’un « castrum de Montagut » entre les années 996 et 1031. Le château est alors une massive construction carrée, à l’architecture simple, placée à un point stratégique de l’ancienne route de Saint-Affrique, qu’il défend des attaques venant du Sud, à Camarès. Au XVe siècle, les puissants et belliqueux seigneurs de BLANC agrandissent et transforment l’édifice : des voûtes sont ajoutées dans les salles, construction du monumental porche d’entrée… Des éléments de confort sont introduits dans les différents espaces (éviers, cheminées, latrines…). La famille de Blanc renforce également le système défensif du château par l’ajout de deux échauguettes sur sa façade ouest.

une vue aérienne du château de Montaigut

Une vue d’hélicoptère permet de découvrir le château de Montaigut et son environnement

A la fin du XVIIe siècle, un nouveau propriétaire, Jean de ROUVELE,T restaure et transforme le château (les voûtes sont démontées, les ouvertures agrandies…). C’est surtout le système de toiture qui se trouve bouleversé : l’ancien est remplacé par une charpente de bois recouverte de lauzes. Pendant la Révolution, le château devenu demeure de plaisance appartient à la citoyenne LAVIT, de Bédarieux. Peu habité, il est alors mis en fermage. En 1826, la famille OLIVIER achète le château et ses terres : plusieurs générations se succèdent jusqu’en 1946. C’est ensuite la famille BOUSQUET, couple d’agriculteurs à Montlaur, qui le possède jusqu’en 1968, année de son rachat par l’Association. En ruine, le château est alors restauré.

Restauration

État de la façade du château avant et après sa restauration. L’aile ouest est entièrement effondrée en 1968

La restauration du château

En 1968, le château est dans un piteux état. Toute l’aile est s’est effondrée au cours de l’hiver précédent, sous l’effet de l’énorme poussée de la voûte du premier étage. Le reste du château, soudainement privé de toiture, est alors en péril. Les lauzes du toit emplissent l’escalier à vis, et déjà, des arbustes prennent racine dans les déblais.

Le château en 1968 puis de nos jouurs

Le château en 1968 puis de nos jours

Peu nombreux, les bénévoles ont paré au plus pressé. Dès l’été 1969, des équipes de jeunes bénévoles recrutés via l’Union REMPART se succèdent aux vacances de Pâques et d’été. Une centaine de jeunes se relayent pour venir travailler bénévolement, par périodes de 15 jours.

Dans la cours du chateau en cours de restauration

État initial et pose de la charpente sur les écuries

A partir de1979, les travaux se déroulent toute l’année grâce à un petit groupe de permanents. Un salarié, de jeunes bénéficiaires de contrat TUC (Travaux d’Utilité Collective), des Objecteurs de Conscience et des bénévoles à long terme s’investissent. Grâce à eux, il n’a fallu que 20 ans pour terminer la restauration du château à l’été 1989. Répondant à la demande de communes et d’associations locales, l’action de restauration s’étend à l’extérieur du château, vers d’autres monuments en péril, à partir de 1976. Comprenant des animateurs techniques salariés par l’Association, le secteur chantier de restauration intervient en sud Aveyron à la demande de l’Architecte des Bâtiments de France. En outre, en 1993, Montaigut est reconnu Atelier Chantier d’Insertion (ACI). De nos jours, l’Association continue d’organiser des chantiers de bénévoles en été.

cuison au feu de bois

Les chantiers de restauration de 1968 à 1989 étaient forts sympathiques

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